Un jardin, un été
Un chemin dans la campagne; pluie et brouillard, alors que c'est l été; un homme et une femme marchent sur les pierres qui jonchent le chemin, rendant leur progression difficile; main dans la main. Silence, ils ne parlent pas; juste le plaisir d'être ensemble; des gouttes de pluie ruissellent sur leur visage mais ils n'en ont cure. Etre ensemble tous les deux dans cette campagne; chant des oiseaux et un rayon de soleil, timide. Arrivés en haut de la colline; le soleil se dégage, ils s'arretent.
Leurs mains, soudain se serrent très fortement. Sous leurs yeux, vient de surgir un paysage fabuleux; des collines s'arrondissent, aux flancs couverts de mille fleurs et d'arbres aux fruits de toute couleur.
Entre les monts serpente une rivière qui étincelle. Quelqiues ruisseaux sur les pentes brillent et bruissent. Le ciel est couleur or, traversé d'oiseaux chatoyants.
Une brise, légère, tiède, entrelaçée d'aromes enchanteurs et de douces mélodies enveloppent l'homme et la femme.
"nous y sommes" chuchote-t-il ébloui.
"c'est plus beau que le plus beau de tous mes rèves" souffle t-elle, émerveillée.
Elle s'écarte de lui et dans un rayon de lumière, se dévêt lentement, son regard plongé dans les yeux de l'homme. Il se déshabille à son tour, doucement, sans quitter les yeux de la femme.
Gauguin
Chacun promène son regard sur la nudité de l'autre.
"Dieu que tu es belle"
"tu es comme ce jardin, aussi " répond elle.
S'avancer l'un vers l'autre, s'enlacer, s'étreindre. sentir monter en eux, dans leur corps, irrésistible, un fleuve de lave. Coeurs qui se dilatent, âmes qui se perdent dans cette étreinte.
Les yeux et les mains se réjouissent, leur peau fleurit de mille sensations, et flamboie de mille joies.
Il veut l'embrasser sur tout ce corps tendu de désir.
"non..attends d'être en ce jardin" alors que, maintenant, c'est elle dont les mains brulent d'explorer la peau nue de l'homme. Déja elles glissent des lèvres à la poitrine.
"Oui allons là-bas" murmure -t-il en entrainant sa compagne. Dans ce jardin.
Douanier Rousseau
"en amour, il n'y a pas de péché, il n'y a que des fautes de gouts" (Paul Géraldy " toi et moi")